C'est fou comme chercher une adresse a été compliqué, j'en ai même plus envie de chercher un titre!

Comme tout enseignant qui se respecte, je ne suis malade que pour les vacances. Ok je trainais pas mal de fatigue dernièrement, mais normal quoi. Et là, le soir des vacances, j'ai voulu forcer un coup et je crois que j'ai atteint les limites de ma carapace immunitaire. Et comme de bien entendu, la première année où je ne me fais pas vacciner contre la grippe en me disant que ça ne sert à rien, ben il faut que je la choppe. "Ha ben ma petite dame il n'y a rien à faire." Ok donc ça valait vraiment le coup d'appeler SOS medecin un week end après la pire nuit de toute ma vie. 

Je zone comme un vrai zombie, je dors par tranche de 2h. Oui, toutes les 24h de la journée. Ce qui signifie que je dors pas mal dans la journée, et je suis aussi pas mal réveillée la nuit. Et entre 3 et 5h du mat', qu'est ce qu'on se fait chier. Ha si, il y a les potes en bonne santé qui eux font la fête et m'envoient des textos de bourrés. Déjà les bourrés me font rire quand j'ai un coup dans le nez, sobre, c'est mieux. Même si ça me rend jalz à la mort. 

Et dire que je suis dans cet état à cause de mes bambins dont une partie se sont barrés une semaine en avance parce le ski ça coute moins cher hors vacances scolaires. Ok, prenez le comme ça, j'ai fait que des trucs trop cool pour les derniers jours. Anniversaires. Création d'une bande dessinée. DISSECTION D'UN BLOC COEUR POUMON. Et au moment où on ouvrait le ventricule droit (qui est à gauche) et que Salma rendait son déjeuner dans les toilettes, les CP/CE1 sont passés à l'improviste dans nos classes pour défiler en déguisements parcequ'ils fêtaient le carnaval en avance. C'était fun. Mes élèves ont fait barrage visuel en applaudissant bien fort pour faire diversion, ils ne voulaient pas que les petits soient choqués. Comme c'est meugnon. 

Bon voilà, me voilà donc en vacances, et le programme n'est pas celui que j'avais prévu. Mais on va faire avec.

J'ai froid. Nan mais sans blague, c'est bon, l'hiver c'est Noël tout ça, là on approche de Février. Faut se calmer, non mais ho. 

Je suis fatiguée. Je fais tout à la dernière minute. Il suffit d'un mauvais démarrage, et on arrive pas à rattraper le retard et après ça va trop vite et si je rate une marche je me plante. Je serre les fesses encore 2 semaines et demi, et ça devrait le faire. Je donne des petits coups de collier quand même ponctuellement pour montrer que j'en veux et que j'ai la rage. 

Au milieu de ça, on nous convoque pour nous dire que l'année prochaine, on peut espérer fort fort fort, à moins de demander à travailler de façon volontaire au purgatoire, il y a peu de chance qu'on ai un poste qu'on aurait bien aimé avoir. Et même si dans leur grande bonté ils nous filent un poste qu'on ne veut pas mais dont on peut se satisfaire, rien ne garantit que ça ne change pas en cours de route pour nous balancer au purgatoire où il n'y a personne. ("et pourtant, détrompez vous, vous seriez surpris de voir comme c'est bien." Ha bon, ben pourquoi personne ne se jette sur ces places alors??). Bref, 3h pour nous dire on vous laisse le choix de faire des choix, mais on ne les lira même pas parce que vous êtes des bleus et que vous serez en bas de la pyramide, donc vous aurez 3h de transport par jour pour une classe différente par jour, de préférence surchargée, et peuplée d'enfant sous ritaline. 

Youpi!!

Ca ne fait que me conforter dans mon comportement de cette année qui est de profiter à mort et de kiffer sa maman. Et même si c'est un peu limité niveau fiesta parce que certains soirs, après une pinte je dors debout et mes flechettes tombent à 2m de la cible, je me fais plaiz, on me réveille la nuit pour des galipettes, je cuisine des petits gratins dauphinois saumon (ben oui sans lardon du coup...), je me fais inviter au ciné, j'admire le nouveau salon de ma maman, je bêtifie devant les toutes petites chaussette posées sur le gros ventre de ma soeur (c'est un bébé, pas de la binouze, bande de flan!). Enfin bref, je souris en me levant.

Retour de vacances, reprise du rythme endiablé. 

C'est fou comme dans mon boulot, le temps passe à une vitesse incroyable. Ca a du bon et du moins bon. Du bon car ça veut ben dire que je kiffe, sinon ça me semblerait plus que long, et on arrive plus vite au week end, et bientôt ce sera l'été (si si, il parait). Et moins bon parce que le temps file et j'oublie de faire plein de choses, et on arrive trop vite à trop tard, et ça c'est nul. 

Mais bon je profite du bon et je ne gratte surtout pas mes croutes.

Je ne sais pas si c'est ma faculté de me satisfaire des choses ou si j'ai juste une chatte de maboule en ce moment, mais tout s'agence parfaitement, tout se déroule pile comme il aurait fallu, tout me va, tout me convient. Je n'ai même pas peur que ça s'arrête alors je peux vraiment m'y mettre à fond. 

Faut dire qu'on peut se motiver à aller bien, à se foutre des coups de pied au cul etc., mais c'est sur que quand on a de la chance et tout qui roule autour de soi, ben ça aide vachement en vrai. J'ai même des chaines que je ne paye pas qui fonctionnent sur ma TV en ce moment. C'est con mais ça fait partie des petits trucs trop chouettes qui font un tout bien chouette dans ma vie. (Et ça c'est vraiment minime comparé à tous les autres trucs bien chouettes hé hé)

Et si l'argent ne fait pas le bonheur, c'est quand même le pied de se faire un petit plaisir de soldes sans se dire qu'on va manger des pâtes pendant un mois. 

Et d'ailleurs ce soir, ce sera soupe et un petit gobelet de vin blanc. Na.

Ces choses qui bougeaient doucement ont pris de la vitesse, et c'est les cheveux dans le vent que je termine 2011.

Tout me dépasse, je me laisse porter, on devrait toujours vivre comme ça. 

Je me suis fait lyncher récemment pour avoir dit que les choses n'arrivent jamais quand on les attend, et en fait même qu'elles arrivent quand on ne les attend pas/plus. Et ben si, c'est exactement ce que je crois, et je maintiens et je partage mon avis, au moins avec moi même. Et pour preuve, ce retour de karma phénoménale que je me prends en pleine face, et dont je profite allègrement. 

Bilan 2011: après une demie année de galère à ramer sa race et à pleurer sa mère, le vent a tourné. Mes plaies ont entamé une cicatrisation relativement efficace, et la deuxième moitié de l'année m'a apporté travail argent santé et plus récemment autre chose que j'ai du mal à citer.

Ho Ho Ho 

Déjà décembre. 

Et me voilà courant après les évaluations, passant mon temps à corriger et à remplir des livrets. Je déteste mettre de mauvaises notes, alors je double les évals en proposant moult remédiations entre temps dans l'espoir que ça s'arrange...

Le sopalin flotte toujours à ma fenêtre, on ne trouve pas toujours des solutions à tout. 

Mais parfois on avance. Un câlin ça donne des forces. Et puis les choses bougent, tout doucement, comme la course des étoiles dans le ciel (HO c'est beau ce que je dis!!)

Bon cessons les conneries. Je n'ai pas de calendrier de l'avant. Je veux un sapin. Et il me faut une robe pour être la plus belle aux noces de mon cousin. Ralala la vie est dure, mais parfois n'est pas dur ce qu'on aimerait qu'il soit. 

Je me perds dans la bêtise, mais c'est la fièvre. Ces gamins me mettent la fièvre (pendant des heures, ils m'ont mis la fièvre). Et j'ai une voix à doubler sylvester dans ses pires rambo. 

Voilà voilà voilà... 

Aujourd'hui je ne parlerais pas des gens qui accusent les autres de copier leur tatouage alors qu'il s'agit de quelque chose d'aussi commun qu'une étoile. Non je ne suis pas comme ça moi. Et puis admettons le: ça n'a aucun intérêt. 

Et si je cite cet exemple de gens qui se prennent trop au sérieux et pensent être des stars (sur le net mouahaha), c'est pour ne pas en citer d'autres plus violents. Disons que je me rabats sur la facilité pour vous donner un exemple des gens qui se prennent très au sérieux sur le net. Comme ceux qui se prétendent artiste parce que ils ont un blog photo. Un réflex ne fait pas de toi un artiste. La crête ne fait pas le punk. 

Bref on s'en fout en vrai, ces gens là ne valent pas qu'on s'y intéresse. Je ne veux pas dire que je mérite plus d'intérêt, mais c'est juste que j'ai les pieds sur terre, et je m'en fous en fait. J'ai une vie en vrai. J'ai des amis en vrai. Je vois des gens palpables tout ça. 

Merde j'ai perdu le fil, je ne comprends même plus contre quoi je voulais pousser une gueulante, tout ça n'a aucune cohérence. 

Je crois que j'avais juste envie de râler un coup parce que ça faisait longtemps et que ça fait du bien. Mais je suis atrocement trop positive en ce moment, et j'en viens à ne même pas réussir à me plaindre. Bigre. (le dictionnaire ne connait pas bigre, le mot est souligné en rouge. Diantre? ha celui là ça va, il est reconnu.) Diantre donc. 

Et je suis positive parce que ma vie est trop cool. J'aime ma vie. Je chante ma vie. Même si je suis un peu très prise en ce moment. Je panique un peu parce que j'ai pas commencé les évaluations, et je rends les livrets dans 10jours, seront-ils vides? Suspens. 

Et d'ailleurs l'EN veut me retirer une journée de salaire parce que je vais à un mariage un samedi alors que je suis sensée avoir 3h de formation. A côté elle ne me paie pas vraiment mes heures sup' pour TOUTES mes soirées, TOUS mes week-end et TOUTES ces soit disant vacances où je bosse plus que les gens qui bossent en 35h. Et là en plus je vais me rajouter quelques heures pour rendre en main propre les livrets aux parents ravis de pouvoir parler de leur géniale progéniture. Garder vos grands mots M'sieur Dame, ma classe a été élue la classe des plus relous de l'école. Mais je les aime.

Tiens j'ai trouvé de quoi râler, mais j'aime pas parce que ça a rapport avec mon boulot, et j'aime mon boulot. Et puis ça a rapport avec l'argent et j'aime l'argent (© captain Krabs). 

Oubliez. 

Il y a un rouleau de sopalin depuis plusieurs jours sur le rebord de ma fenêtre. Il se déroule petit à petit. Et je ne peux pas le virer car je n'arrive pas à ouvrir la fenêtre de ce côté ci. Et ce n'est même pas mon sopalin, c'est fou, je ne sais pas d'où il vient. Je le vois voleter toute la journée, ça m'irrite!

Bref j'ai retrouvé mes gnomes et c'est le kiffe intégrale (ouais comme le maillot). Je vais au turbin le matin avec un smile de ouf, je suis juste ravie, j'aime ma journée, et le soir je suis contente. C'est génial de faire quelque chose qu'on aime. Je le souhaite à tout le monde. Allez au travail avec le sourire, trop heureuse d'y aller, ça n'a pas de prix. Bon quand même il y a la partie moins cool: la préparation. Je crois que je bosse quasiment tout le temps. En tout cas j'essaie. C'est pas que je n'aime pas, mais j'ai un problème de motivation je crois. Avoir passé trop de temps à bosser H 24, maintenant que je peux lâcher la pression, ben je la lâche un petit peu trop. 

Pour le reste tout va bien. Je vais à la bagarre autant que je peux pour tenter d'épuiser un peu mon trop plein énergie. Je brule le matelas tout autour de moi, et en même temps je suis incapable de faire ce qu'il faut pour régler le problème, même si ça avance doucement.

Tout vient à point à qui sait attendre... 

C'est épuisant de ne rien foutre. 

Voilà, c'est tout ce que je voulais dire. 

Trois pas en avant, deux pas en arrière. J'avais l'impression d'avoir fait du chemin mais vu mes cauchemars, je pense que mon inconscient m'envoie des messages, le bougre. Je vais précautionneusement faire semblant de ne pas le voir, et continuer d'aller bien. Na. Qui c'est qui pèse??

En attendant, j'ai mes petits ronds, qui tournent et tournent pour faire avancer la barque. J'aime. Je les aimes ces tout petits bouts qui en disent bien plus qu'on ne pourrait le croire. Et puis ça rentre tout à fait dans ma lignée je fais les choses quand j'en ai envie.  

Et puis en plus je suis en vacances. Bon tout est relatif, je vais surtout préparer ms pas-vacances, mais je pourrais le faire du chaud de ma couette, et pour le moment je n'en demande pas plus. Je me caille les michettes mes petits pères, je ne suis vraiment pas une fille d'hiver. 

J'ai laissé le temps passer en comptant les petits caillous dans le sablier, mais même comme ça, c'était trop rapide. 

Me voilà donc derrière le virage, sur la suite de la route, et même si un ou deux trucs me donnent envie de crever les yeux de bébés chatons d'injustice, ben tout le reste déboite sa maman. 

Par exemple j'ai un boulot de malade, que je kiffe ma race. Vous en connaissez beaucoup des gens qui se lèvent à 6h30 pour aller bosser avec un smile comme si j'avais bouffé un cintre? C'est le pied! Complètement épuisant, et demandant beaucoup de taff (le seul boulot où tu ramènes des devoirs à la maison) pour peu de reconnaissance, avouons le, mais bon, au vu du plaisir procuré, ça vaut bien bien le coup et le coût. 

Oui en revanche dans les hauteur de la hiérarchie, nous ne sommes que du bétail. Ha ben non, vous n'êtes pas payé ce mois ci, il nous manquait un papier qui ne dépendait pas de vous. Mais c'est pas grave, vous serez payé triple dans 3mois. Et d'ici là crevez la gueule ouverte, on vous prendra en photo et on fera un poster pour les couloirs du sous sol. 

Rien à foutre, selon le proverbe moins on a de fric plus on en dépense, ben je me fais plaiz. Et du coup je passe sous les aiguilles mardi pour deux petites merdouilles que j'ai rougi en disant ça au tatoueur, mais que ça compte en vrai pour moi. J'aurais aimé que ce soit mercredi dernier, ça aurait été symbolique cette naissance de ces petits signes le jour où je perds ce truc awsome de ma vie. Mais tant pis. 

Pour me défouler, j'ai repris la bagarre, plus motivée que jamais, et c'est génial de pouvoir foutre des roustes à des sacs en cuir en pensant à tous ces gens cons qui ne se poussent pas dans la rue et occupent tout le trottoir en marchant au deux à l'heure, qui prennent 2sièges dans le métro, qui te font la moral pour ton chien qui pisse dans le caniveau alors que tu as ramassé son caca, pour les connards qui ne savent pas gérer les budget au point que tu te retrouves avec des classes de 30 dont plusieurs enfants malo. 

Pourvu que les gentils gagnent. Pourvu que les méchants meurent.